Sur cette photographie, à l’âge de huit ans, sainte Thérèse regarde un point vague, indéfini, mais avec une sorte de contemplation enchantée, affectueuse et respectueuse. En définitive, c’est le regard propre à un esprit puissamment contemplatif.
Saint Augustin a dit de lui-même en évoquant son enfance dans les « Confessions » : « si petit enfant, si grand pécheur. » On pourrait dire d’elle : « si petite enfant, si grande sainte. » Car il y a dans son regard quelque chose qu’il m’est difficile d’exprimer de manière adéquate, mais qui est cette attitude de l’âme fixée en des choses qui sont entièrement supérieures. C’était une enfance profondément consciente, méditée et raisonnée.
Voici sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avec tout le trésor de méditation qui peut exister dans une âme d’enfant ; elle a vécu son enfance fidèle à elle-même et a continué à être elle-même jusqu’à l’apogée de sa maturité. C’est quelque chose de magnifique !
(Extrait d’une conférence probablement donnée en janvier 1968)