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Recherche de l’Absolu et de l’Amour de Dieu

Pour les Hérauts de l’Évangile, l’un des moyens d’accéder à Dieu est la recherche de l’Absolu. En quoi consiste cette recherche ?

La célèbre phrase latine inspirée par les enseignements de saint Paul l’explique à la perfection : Per visibilia ad invisibilia  (Rm 1, 20). La contemplation admirative de l’ordre de l’univers révèle la grandeur de Dieu. En effet, le nombre incalculable de créatures issues de Ses Mains, et l’admirable harmonie avec laquelle elles ont été ordonnées, ne cessent de chanter sa gloire. C’est pourquoi le psalmiste s’exclame : « Grandes sont les œuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s’en instruisent. Noblesse et beauté dans ses actions : à jamais se maintiendra sa justice. » (Ps 110, 2-3). En effet, fasciné par la grandeur de l’univers, un esprit droit recherche, au-dessus de la foule des êtres créés, la Sagesse capable de concevoir tant d’émerveillement et, ainsi ébloui, il découvre que le Seigneur règne sur toute la création, vêtu de magnificence et revêtu de force (Ps 93).

Le Dieu unique et Trinité, n’est pas seulement la cause effective et formelle des êtres, mais aussi leur cause exemplaire. En se contemplant soi-même et satisfait de sa beauté parfaite, Dieu a créé le monde pour révéler aux anges et aux hommes son charme ineffable, sa grandeur infinie. C’est de lui que découle – comme d’une source inépuisable, abondante et pure – la beauté multiforme et suggestive des créatures, qui, manifestant leur propre éclat, indiquent la seule et unique Beauté qui les inspire et les orne. En avançant ainsi par la via pulchritudinis (voie de la beauté), l’esprit peut accéder à la Beauté Absolue (c’est-à-dire, Dieu) par le biais de cet admirable escalier de lumière formé par les créatures, toutes disposées dans un ordre hiérarchique selon le niveau de leur propre perfection.

À la solidité et à la stabilité du règne minéral, qui trouve sa plus haute expression dans les étoiles, se superpose le règne végétal, charmant et imposant, qui, par instinct naturel cherche le soleil pour survivre, rappelant ainsi à l’homme sa capacité de s’élever jusqu’aux choses divines. Dans le règne animal, d’une variété fascinante, il existe des figures de réalités plus élevées : l’aigle symbolise la contemplation, le taureau la force, le lion la noblesse, l’écureuil l’agilité et le cerf l’innocence. Enfin, l’immense multitude des hommes, considérés individuellement et réunis dans la société, manifeste le pouvoir de Dieu de modeler son image et sa ressemblance, couronnant toute la création matérielle : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. » (Gn 1, 27). Cependant, par-dessus les hommes, brillent les anges du Ciel : des purs esprits étincelants ressemblant à des flammes de feu divin, et qui, dans leur nombre presque infini, chantent constamment les gloires de la Trinité: « Saint, saint, saint, le Seigneur Dieu de l’Univers. »

Puis, au sommet de toute l’œuvre divine, en tant qu’archétype des choses créées, brille la très Sainte humanité de Jésus-Christ, unie à la Divinité en la Personne du Verbe de Dieu. Il est le modèle sublime de toutes les beautés visibles et invisibles, car « en lui, habite corporellement toute la plénitude de la divinité ». De cette manière, la recherche de l’Absolu mène à l’adoration du Fils de Dieu incarné, doux Agneau immolé, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Au-dessous de lui, mais encore par-dessus le reste de l’univers brille la splendeur maternelle de la Vierge Marie, Reine du ciel et de la terre, médiatrice universelle des grâces, tota pulchra (la toute belle), dont les Hérauts se professent fidèles dévots et esclaves soumis d’amour.

De la plénitude de la grâce de Jésus, les hommes reçoivent, par les prières de Marie, le don ineffable de la participation surnaturelle à sa sainteté et à sa bonté. De là, le zèle pour le prochain, élément caractéristique du charisme des Hérauts de l’Évangile. En effet, promouvoir la sanctification des âmes considérées non seulement individuellement, mais aussi dans le contexte de l’ordre social, c’est mettre en pratique la supplication divine contenue dans la prière du Notre Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Oui, faire de la terre l’image la plus semblable possible au ciel est un objectif apostolique noble et audacieux. Toute la Création matérielle a été faite pour rendre gloire à son Créateur à travers les hommes. C’est pourquoi les Hérauts de l’Évangile décident donc de consacrer leur vie à la consecratio mundi, c’est-à-dire afin que la Sainte Église, Épouse Mystique du Christ, puisse faire rayonner la lumière du Saint Évangile dans les âmes, la culture, l’art, le droit, les coutumes et les relations humaines.

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